De l'Anse Royale

De l'Anse Royale Parson Russell Terrier

Parson Russell Terrier

Bienvenue dans notre élevage familial de l'Anse Royale

Bienvenue dans notre élevage familial de l'Anse Royale

Nous sommes un élevage de petite taille avec peu de naissances, nos chiens partagent notre maison, vous ne trouverez pas de chenil chez nous.

Notre sélection est basée avant tout sur le caractère, un jack russell est un chien qui partage la vie de famille, gentil et sociable.

Présentation

Nous sélectionnons bien sûr aussi sur la beauté et les aptitudes à la chasse dans le respect du standard de la race (nos chiens et les reproducteurs choisis à l'extérieur ont d'excellents résultats en expositions de beauté et/ou en épreuves de travail).

Je suis éleveuse passionnée de parson russell terrier et jack russell terrier sous l'affixe "De l'Anse Royale", membre du Club du Jack Russell Terrier depuis 2005, déclarée en préfecture, titulaire du certificat de capacité et ayant suivi de nombreuses formations sur la conduite de l'élevage, la reproduction canine et la sélection et la génétique.

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J'attache la plus grande importance à la bonne santé de mes chiens, leur bien être et épanouissement.

Ma première mission est de faire naître des chiots bien dans leur tête et en bonne santé

Je dépiste ainsi un certain nombre de tares héréditaires présentes dans les races jack russell et parson russell terrier.

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Nos chiots sont vendus à partir de 9 semaines, vermifugés régulièrement, primo-vaccinés, pucés, inscrits au Livre des Origines Françaises LOF et la queue est laissée naturelle. 

Ils partent avec leur carnet de santé, le passeport européen, une attestation de bonne santé établie par un vétérinaire, un kit chiot (gamelle, croquettes), un bon pour une séance d'éducation, une laisse, un collier et un jouet.

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La race

La race

Combien de propriétaires de Jack Russell terrier, « avertis » ou pas, sont-ils si éprouvés par ses besoins, qu’ils abandonnent leur chien avant même qu’il atteigne l'âge adulte ? Voici les scénarios classiques auxquels vous devez vous attendre si vous décidez d’adopter un Russell terrier.

Les Russell terriers (Jack et Parson)

… sont avant tout et en premier lieu des chiens de chasse. Le caractère et les compétences qui en font d'excellents chasseurs (comme creuser, aboyer, sa nature parfois agressive, sa capacité à suivre une piste, etc.) sont souvent interprétés comme de mauvaises habitudes entraînant nombre d'abandons.

… sont sélectionnés pour aller au terrier, c'est-à-dire suivre une piste afin de localiser le gibier, à aboyer jusqu'à ce que ce dernier saute ou soit déterré. S'ils n'ont pas la possibilité d'utiliser leur instinct naturel, ils trouvent d'autres occupations amusantes comme gardien, poursuiveur de voitures, chasseur d'oiseaux et d'insectes, terrassier de vos jardins.

… sont de gros chiens dans de petits corps. Ils ont les mêmes besoins (sinon plus !) d'exercice que des gros chiens et leur mentalité va de pair. Ils pensent qu'ils font au moins 20 kilos et n'hésitent pas à défier des congénères trois fois plus gros qu'eux.

… ont besoin d'une discipline ferme mais logique. Ils sont très intelligents et testeront vos limites toute leur vie. Ils pourront même éduquer leur propriétaire avant que celui-ci ne s'en aperçoive et ceci parfois avec quelques manifestations d'agressivité. Cette nature doit être comprise et gérée correctement.

… peuvent devenir très possessif avec leur propriétaire ou un membre de la famille au point d'adopter un comportement très protecteur (d'où agression), si ceci n'est pas géré dès le plus jeune âge.

… sont connus pour harceler, blesser ou tuer les autres petits animaux tels les chats, oiseaux, lapins, cochons d'Inde, souris, rats, etc. et ceci uniquement du fait de leur instinct naturel de chasseur. Élever un chiot Russell terrier avec un chat ne garantit pas à ce dernier une vie longue en toute sécurité. Elle est possible sous la vigilance constante, sans faille, des maîtres. Si les animaux sont livrés à eux-mêmes, considérez la cohabitation comme impossible. Prendriez-vous le risque de faire cohabiter un chat et une souris ?

… sont en forme jusqu'à 15 ans et plus. Leur besoin d'activité et leur désir de chasser durent toute leur vie.

… ont absolument besoin d'un terrain clôturé, car ils sont toujours tentés d'aller voir ailleurs si il y a quelque chose à chasser. Vous pouvez les laisser dehors tous les jours pendant 3 ans sans que rien n'arrive, et puis un jour ils disparaissent pour parfois ne jamais revenir. Beaucoup de Russell terriers se font écraser en traversant les routes à la poursuite d'écureuils, chats… Ces chiens sont également capables de creuser sous un grillage ou de l'escalader.

… ont besoin d'un minimum d'éducation. La vie du chien peut en dépendre ! Mais même bien éduqué, le Russell terrier est toujours tenté d'aller poursuivre quelque chose d'intéressant et même de disparaître dans un terrier pendant un moment d'inattention de votre part. Sans laisse, un Russell terrier peut toujours se mettre dans des situations dangereuses à moins qu'il ne soit dans un environnement sans risque et sous la conduite d'un propriétaire averti.

… peuvent être destructeurs s'ils ne sont pas surveillés et surtout utilisés. Mais la plupart du temps, ce comportement est dû à l'ennui, à un manque d'activité, d'exercice, de discipline. Si votre référence est un Jack « parfait », se comportant correctement, vif et gai, c'est uniquement parce que celui-ci à la chance d'avoir un maître qui s'occupe suffisamment de lui.

… sont des chiens de campagne. Car même s'ils habitent en ville, leur instinct n'en reste pas moins présent. Et il serait irraisonnable d'espérer qu'il en soit autrement, car ils sont génétiquement sélectionnés pour être de vrais chiens de chasse. Votre style de vie doit être en rapport avec leurs besoins. Ils doivent avoir un rôle à tenir, en rapport avec leur intelligence et l'énergie considérable dont ils disposent.

… ne sont pas recommandés comme chien d'appartement. Ils ont besoin de beaucoup d'exercices et d'activités extérieurs et sont en général trop bruyants pour vivre en immeuble. Ils ont besoin de place pour courir et la balade en laisse n'est pas suffisante pour eux. Donc, mis à part si votre emploi du temps vous permet d'être souvent chez vous et vous laisse suffisamment de temps pour les activités extérieures, ce chien n'est pas pour vous. Beaucoup de « rescapés » proviennent d'appartements et de maisons dont les propriétaires sont absents la plupart du temps.

... ne tolèrent pas les maltraitances. Bien que facétieux et joyeux compagnons, ils n’acceptent pas les mauvais traitements : notamment ceux, typiques, d’enfants en bas âge – tractions d’oreilles, de queue… – ou ceux plus sadiques, dus à leur petite taille, de tortionnaires plus âgés. Contrairement à d'autres chiens plus patauds et plus gros, ils ne supporteront pas longtemps de jouer les souffre-douleur. S’ils ne peuvent déguerpir, agacés, ils sanctionneront d’un coup de gueule – pincement ou morsure – leur bourreau. Cette réaction, adaptée en langage chien, devient vite un problème aux yeux des humains qui ont décidé de leur faire jouer les nounous ou les peluches vivantes…

... sont des joueurs insatiables. Les Russell terriers ont du caractère et sont demandeurs d'attention. Ils ont envie de sautiller tout autour de qui le leur permettra. Bons compagnons mais très vifs, ils risquent de bousculer, de griffer, de pincer ou mordiller un enfant, un adulte qui se serait saisi de son jouet pour entrer dans une séance de jeu interminable dont le chien ne se lassera pas le premier. Mal gérées ou mal interprétées, ces scènes de jeu dégénèrent en punition pour le chien…

… ne ressemblent pas aux chiens des films ou d'autres formes de médias. Ceux-là sont entraînés et dirigés par des professionnels. Ils sont très dociles pour des périodes très courtes et leurs besoins sont connus et reconnus par leur dresseur qui s'adapte.

Pour conclure, les Russell terriers requièrent un engagement à long terme, d'activité, d'exercice, d'éducation. Leur caractère unique, leur intelligence et leur énergie peuvent parfois être frustrants, indubitablement divertissants, peuvent apporter beaucoup de joie (quand géré correctement) ou de problèmes (quand ils ne le sont pas). Si ce type de relation ne vous correspond pas, alors, envisagez d'acquérir une autre race de chien.

D'après le « The Russell Rescue » U.S.A.

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Le prix du LOF

Le prix du LOF

Force est de constater que nombre de personnes tiquent à l’annonce du prix d’un chiot.
Comment Justifier le prix du LOF ?
 
Expositions de beauté et concours de travail
Si un éleveur désire se faire connaître, confronter ses chiens à ceux d’autres éleveurs et homologuer des titres, cela passe par la participation aux concours de beauté et/ou de travail selon le type de sélection choisie. Chaque participation demande :
des frais d’engagement (entre 30 et 80€ par chien selon les expositions),
des frais de déplacement,
des frais d’hébergement sur place si besoin,
tout un travail de préparation préalable : un chien d’expo ne se pose pas comme ça sur un ring un beau matin ! Il nécessite plusieurs heures de toilettage pour les poils durs et un apprentissage afin qu’il sache marcher sur un ring et se tenir en statique dans un environnement extrêmement bruyant. L’entraînement pour un concours de travail est autrement plus ardu et chronophage.
A noter que si on est 1er à une expo, financièrement on ne gagne RIEN !
 
Sélectionner les partenaires
Il ne suffit pas de mettre n’importe quel mâle avec n’importe quelle femelle et d’attendre sagement que Dame Nature fasse le reste. Un mariage se réfléchit longtemps à l’avance et demande parfois plusieurs années de recherche assidue pour trouver LE mâle qui conviendra à sa femelle, dans le souci de produire des chiots bien dans le standard, en bonne santé et avec un super caractère qui contenteront au maximum leurs futurs acquéreurs.

Tests de santé pour les reproducteurs
Test génétique Luxation du cristallin,
Test génétique auditif PEA pour dépister la surdité etc...

Déterminer le bon moment de la saillie
Si l’on veut mettre toutes les chances de son côté dans la réalisation d’un mariage, a fortiori lorsque l’on doit se déplacer loin, il est plus que nécessaire de réaliser un suivi de chaleurs rigoureux chez un vétérinaire. Celui-ci comprend :
Frottis vaginaux,
Dosages de progestérone,
Éventuellement une échographie ovarienne.
 
La saillie
Frais de déplacement : essence, train, avion (car c’est toujours la femelle qui se déplace chez le mâle et non l’inverse),
Frais d’hébergement sur place,
Paiement de la saillie : de 500 à 1 000€ voire plus selon la race et l’étalon choisi,
Insémination si besoin (+/- frais d’envoi de la semence),
Déclaration de saillie auprès de la Société Centrale Canine.

La gestation
Vaccination contre l’herpesvirose (2 injections),
Diagnostic de gestation par échographie,
Radiographie de contrôle une dizaine de jours avant la mise-bas,
Vermifugation en fin de gestation,
Alimentation adaptée pendant le dernier tiers de gestation.

La mise-bas
Matériel utile comprenant balance, mouche-bébé, fils, linges propres, ciseaux, clamp, ampoules de calcium,
Si cela se passe mal : césarienne,
Déclaration de naissance auprès de la Société Centrale Canine.

Soins aux chiots
Surveillance étroite pendant les premiers jours de vie puis manipulations et jeux quotidiens,
Aliment adapté et à volonté pour la maman pendant toute la durée de la lactation,
Caisse de mise-bas avec lampe Infrarouge,
Linges changés et lavés tous les jours voire plusieurs fois par jour,
Biberons et lait spécifique : si la maman n’a pas de lait, 8 repas par jour la première semaine,
Vermifugation tous les 15 jours de tous les chiots ainsi que leur mère,
Sevrage avec aliment spécifique puis passage à l’aliment croissance,
Vaccination,
Identification,
Inscription provisoire au Livre des Origines Français,
Tout frais supplémentaire en cas de maladie.

L’estimation globale du coût de la mise de la reproduction d'une seule chienne se situe entre 2 000 et 3 000€… si tout se passe bien. (coût césarienne environ 500€)

Hors période de reproduction
Mes chiens sont nourris avec des aliments de haute qualité, vaccinés et régulièrement vermifugés. Sans compter les soins à apporter en cas de maladie.
A noter également l'achat des reproducteurs présents à l'élevage : un chien de qualité, entre 1000 et 1500 euros issu de belles lignées acheté dans un élevage sérieux

Le standard

Le standard

Standards F.C.I. du Jack Russell Terrier et du Parson Russell Terrier

Depuis le 25 octobre 2000 (date de publication du standard du Jack Russell Terrier) et le 4 juin 2001 (date de publication de ce nouveau standard du Parson Russell Terrier) les choses sont claires du point de vue de la taille et sont redevenues ce qu'elles étaient avant la reconnaissance officielle de la race par le Kennel Club : c'est-à-dire qu'en exposition, les petites tailles et les grandes tailles sont jugées séparément comme cela se faisait avant 1990 dans les expositions organisées par le Club du Jack Russell Terrier de Grande-Bretagne. En 1990, le Kennel Club confie au Club du Parson Jack Russell Terrier la gestion de la race après avoir adopté un standard favorisant les grandes tailles. 
Cela était une erreur. La majorité des chiens Européens, mais aussi Australiens, et Américains étaient de petites tailles. La F.C.I. (Fédération Canine Internationale) à laquelle n'appartient pas la Grande-Bretagne, fort embarrassée par ce choix, finit par accepter le standard Anglais, mais en y incluant les petites tailles. Ce standard provisoire dura 11 ans. Il était bâtard et boiteux, donnant des tailles idéales à 33 et 35 cm, mais acceptait les petits chiens jusqu'à 26 cm.

C'est sous la pression des cynophiles Australiens, Américains, Irlandais, Hollandais et Français que la F.C.I. a finalement accepté le standard du Jack Russell Terrier, c'est-à-dire des petites tailles.

Donc actuellement en Europe continentale, mais aussi en Australie et aux États-Unis, la race a deux variétés :

 Le Jack Russell Terrier, de 25 à 30 cm.
 Le Parson Russell Terrier, de 31 à 38 cm.

Au total 2 standards pour 2 validités d'une même race seulement séparés par leur taille. La frontière est fixée à 31 cm mais elle partage le même atavisme de chasse.

Points de non confirmation des Russell Terriers

Points de non confirmation des Russell Terriers

Actuellement (2002) en France, les Jack Russell Terriers sont inscrits au L.O.F. (Livre des Origines Françaises tenu par la Société Centrale Canine) soit à titre initial, soit au titre de la descendance. Cette inscription au L.O.F. leur confère un pedigree officiel. Pour obtenir ce pedigree, ils doivent passer après l'âge d'un an l'examen de confirmation. Cette confirmation est obligatoire. Seule en Europe, la France l'exige. Cette confirmation est assurée par un juge de la S.C.C. (Société Centrale Canine).

Le club a donc publié des critères de non confirmation approuvés et officialisés par la S.C.C.

I - Points de non confirmation communs aux deux variétés

Type général
  • Manque de type (insuffisance de caractères ethniques qui fait que l'animal dans son ensemble ne ressemble plus suffisamment à ses congénères de la même race).
  • Oreilles droites.
  • Tour de poitrine supérieur à 45 cm.
Robe
  • Sujet ayant moins de 70 % de blanc.
  • Plages blanches avec excès de mouchetures ou de truitures.
  • Robe mouchetée ou truitée. (les taches sur la peau – tavelures – ne sont pas concernées).
Anomalies
  • Monorchidie, cryptorchidie.
  • Prognathisme supérieur.
  • Prognathisme inférieur.
  • Plus de 2 prémolaires manquantes (non compris PM1).
  • Plus d'une incisive manquante.
  • Œil jaune ou vairon.
Caractère
  • Sujet agressif.
  • Sujet exagérément craintif.

II - Points de non confirmation de la taille
Parson Russell Terrier
Tailles non comprises dans la limite du standard.
Mâles : de 34 à 38 cm.
Femelles : de 31 à 35 cm.

Jack Russell Terrier
Tailles non comprises dans la limite du standard, de 25 à 30 cm.

Tares génétiques

Tares génétiques

Les maladies héréditaires : du bon usage des tests génétiques

 

Nous avons la chance d'avoir des compagnons rustiques, à la santé solide qui les mène à un âge avancé généralement dans de bonnes conditions.

Cependant, notre race a aussi son lot de maladies héréditaires plus ou moins gênantes pour la santé de nos chiens, certaines peuvent être dépistées grâce à un examen chez un spécialiste ou par un test génétique, quand il existe.

Notre mission en tant qu'éleveurs et sélectionneurs est aussi de proposer des chiots et futurs adultes en bonne santé.

Je vous propose de faire un état des lieux des connaissances actuelles grâce aux lumières du Dr Marie Abitbol, vétérinaire et chercheuse en génétique à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort que j'ai eu la chance de rencontrer pour parler de nos Russells.

 

La surdité héréditaire

Commençons par la surdité héréditaire dont le Club recommande le dépistage et l'impose pour les cotations.

La surdité complète (deux oreilles) ou unilatérale (une oreille) est liée à un défaut de migration de cellules pigmentaires dans l'oreille interne, ainsi on trouve de la surdité héréditaire dans les races à panachure blanche chez le Chien ou dans d'autres espèces (le cheval par exemple). Cependant le mode de transmission est complexe car il met plusieurs gènes en cause.

Sans test génétique à notre disposition, le meilleur moyen est de sélectionner sur le phénotype c'est à dire sur le statut clinique, donc d'écarter de la reproduction les sujets sourds bilatéraux et les entendants unilatéraux.

Cette méthode de sélection utilisée notamment chez le Dalmatien a donné des résultats qui atteignent cependant un plancher en-dessous duquel la proportion d’individus sourds ne descend plus. Il y a eu par exemple chez le Dalmatien 6% de moins de naissances de chiots sourds grâce à ces efforts.

Cependant, pour le Dr Abitbol, "la recherche progresse en Europe et aux États-Unis : des régions chromosomiques (locus) responsables de la surdité ont été identifiées, il reste a déterminer les gènes en cause".

 

La luxation primaire du cristallin 

Autre maladie héréditaire, la luxation primaire du cristallin est moins connue, apparaissant tardivement entre l'âge de 3 et 8 ans. Les symptômes peuvent être différents et d'intensité variable d'où un diagnostic difficile à poser par les vétérinaires. "Certains sujets pourront développer des glaucomes très handicapants et d'autres se débrouiller avec une gène oculaire sans que le propriétaire ne s'en aperçoive" ce qui explique pour le Dr Abitbol le peu de cas connus.

Cette maladie a un mode de transmission autosomique récessif, c'est à dire que le chien doit avoir deux copies du gène malade pour développer la maladie (un gène atteint hérité de sa mère + un gène atteint hérité de son père, il est dit "homozygote" pour cette maladie). Ainsi les sujets hétérozygotes (un gène atteint + un gène sain) ne développeront jamais la maladie, ils sont dits "porteurs sains".

Une nuance est à apporter pour la luxation du cristallin : les homozygotes atteints qui devraient développer les symptômes de la maladie ne le font pas systématiquement (on dit que la maladie est à pénétrance incomplète), ou bien développent des symptômes à un âge avancé (plus de 10 ans).

Nous n'avons malheureusement pas de chiffres sur la prévalence de la maladie dans nos races du fait du peu de retours des vétérinaires ou propriétaires vers les éleveurs, mais nous savons cependant que la mutation, modification du gène sain en gène atteint, a une fréquence d’environ 27% dans la population (source : laboratoire Antagene).

Un test génétique existe pour cette maladie, il est recommandé de l'utiliser si l'éleveur a connaissance de lignées atteintes dans le pedigree de ses reproducteurs ou de chiots sur une même portée qui auraient été diagnostiqués.

 

L'ataxie cérébelleuse

Plusieurs tests génétiques sont récemment proposés chez les Russells pour dépister l'ataxie cérébelleuse, que faut-il en penser ? Qu'est ce que l'ataxie ?

C'est une maladie dégénérative qui touche le cervelet et qui peut être d'origine génétique ou acquise (due à des facteurs environnementaux : tumeurs, dégénérescences d'origine inconnue).

Elle est diagnostiquée lors d'un examen neurologique (évaluation de la coordination motrice) et par des examens complémentaires : ponction de liquide céphalorachidien et IRM.

Des cas sont observés régulièrement depuis de nombreuses années dans beaucoup de races dont les Russells à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort.

Pour les ataxies d'origine génétique, deux formes ont été observées : la forme précoce (SCA qui apparaît dans les premiers mois de vie du chiot) et la forme tardive (LOA qui apparaît a partir d'1 an).

Des tests génétiques sont depuis peu commercialisés pour ces deux types de mutations (qui n'ont aucun rapport entre elles), mais pour le Dr Abitbol seul le test LOA pour les Parson Russell a pour le moment un intérêt car la mutation était présente chez 23 des 27 chiens atteints d'ataxie lors de l'élaboration de ce test par le laboratoire anglais AHT (Animal Health Trust).

Pour le test SCA, les données de prévalence ne sont pas publiées donc nous ne pouvons pas dire que la mutation est significativement présente dans la race et dans notre pays.

Il faut attendre la publication des données sur le nombre de chiens testés et les lignées utilisées.

 

Certains tests génétiques commercialisés ne concernent pas significativement nos Russells. On peut prendre comme exemple l'HUU (hyperuricosurie) présente dans de nombreuses races (excès d'acide urique qui donne des calculs). Ce test peut cependant être utile dans le cadre d’un diagnostic, si le reproducteur présente des signes cliniques (vers 3-4 ans) ou si plusieurs chiens issus d'une même portée sont diagnostiqués.

 

De par l'existence de maladies génétiques communes chez l'Homme et chez le Chien, la recherche a fait d'énormes progrès sur l'étude du génome canin et a permis l'élaboration d'un grand nombre de tests génétiques pour dépister nos chiens.

Il nous appartient de faire bon usage de ces tests qui doivent servir à éviter la naissance de chiots malades, mais certainement pas à écarter systématiquement du patrimoine génétique de la race tous les chiens porteurs sains.

Pour le Dr Abitbol, "les hétérozygotes ne posent pas de problème en reproduction à partir du moment où ils sont mariés à des homozygotes sains. Ils apportent de la diversité génétique et si on s'en privait, on risquerait de réduire de façon brutale le nombre de chiens qui participent à l'élaboration de la génération suivante ce qui pourrait faire émerger de nouvelles maladies récessives". La lutte contre les maladies héréditaires doit être progressive, de façon à conserver le potentiel génétique de la race.

  Claire Azancot-Déniel

 

Un grand merci au Dr Abitbol pour son aide


 

Dr Marie ABITBOL

Maître de conférence en génétique clinique et médicale à l'ENVA (Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort)

Doctorat de Génétique Humaine (Université Paris VII)


 

CET ARTICLE EST LA PROPRIETE DE L'ELEVAGE DE L'ANSE ROYALE ET DU DR ABITBOL

TOUTE COPIE PARTIELLE OU TOTALE EST INTERDITE

Lle médiateur de l'élevage

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